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le divan-blog des journalistes

29 octobre 2025

Du vide pour des veules ?


Écoutez la différence


Ce mardi 28 octobre 2025, la ministre de la Culture a été entendue en commission, au Sénat, officiellement sur son projet de budget 2026. Mais ce qui nous intéressait, c’était le croustillant : la sécurité du Louvre, la fusion de l’audiovisuel public, le procès à venir de Rachida pour corruption. On a été comblés.

 

Liquidons l’ordre du jour officiel, le budget.

 

Tout d’abord, le budget de la culture proprement dit. Il est de 4,5 milliards €

 

Chiffre énorme, mais financer le patrimoine, les bibliothèques, les spectacles, c’est important. C’est même une fierté, dans une société qui se développe. En revanche, si le pays allait mal, ce serait délirant, et même honteux. Donc on se demande si le pays… va si mal.

 

Et ce n’est pas fini. Il faut ajouter un second budget : l’audiovisuel public, rattaché à la Culture. Il est de 4 milliards €

 

Ça, c’est tellement fou que, si l’on prend un peu de recul, on voit bien que, pays riche ou pas, France Télévisions et France Inter pour un tel prix, ça risque de ne pas durer…

 

Rachida, qui aime faire la grenouille, gonfle son trésor de guerre en additionnant les deux budgets. Soit. Elle est donc à la tête d’un budget total de ( 4,5 + 4 ) :

 

8,5 milliards €

 

Et ça la rend très contente. Alors si Manu veut des économies, elle lui fera plaisir. Zyva descends Manu, viens nous la raconter l’histoire !

 

Combien d’économies ?

 

-0,2 milliard €

 

C’est tout ? 200 millions, c’est si peu qu’on se demande si l’ordre élyséen ne serait pas, quelque part, de la fumisterie. De la com. Dans un but politique autre que budgétaire. On y reviendra dans les chroniques sur l’avenir de la télévision publique.

 

Rachida corrige illico. Son budget sera donc > ( 8,5 - 0,2 ) :

 

8,3 milliards €

 

Mine solennelle de l’enfumeuse : elle parle de contexte budgétaire contraint ; ça sonne bien. Elle simule le volontarisme. Des phrases appuyées, un ton décidé, un débit rapide. Elle assume, sans renoncer à rien. Mais la réalité, c’est juste qu’il y aura des coupes budgétaires partout.

 

Cela dit, elle est sincère à sa façon. Sur le Louvre, elle promet de « punir les responsables », ça ne ça coûte pas cher ! Et, pas cher non plus, elle promet d’installer des caméras « périmétriques » sur le quai de Seine.

 

Pour le reste, que pouvait nous apprendre Rachida ? Tailler dans les dépenses ? Elle ou un autre ministre, ce serait la même histoire. Mais pourquoi ne pas le dire ? Pourquoi tout ce cinoche de ministre super active, républicaine, soucieuse des exclus de la culture ?

 

Quelques exemples de ses désolantes annonces :

 

La carte de bibliothèque à la naissance ( bien sûr, nos fœtus sont des surdoués ).  

 

Le Prix du livre pour bébés ( j’adore que mes impôts puissent servir à ça ).

 

Le pass Culture enfin géolocalisé. Elle le dit drôlement : j’ai réformé le pass Culture. Là, une sénatrice de gauche a un peu gigoté sur son siège : Quand même, elle se la pète, là, non ? …

 

Un petit dernier ? Son clin d’œil aux 45 % de Français qui ont voté Marine. Madame la ministre va facturer plus cher l’entrée des musées aux visiteurs étrangers… extra-européens. Ça veut dire quoi, ça ? Son cousin resté au Maroc va payer plus cher que son autre cousin installé à Munich et naturalisé allemand ?

 

Ce qui est incroyable, c’est qu’aucun sénateur ne moufte. Même après avoir auditionné, la semaine dernière, Madame Laurence des Cars. Selon la directrice du Louvre, La Joconde, Niké de Samothrace, la Vénus de Milo, bref, tout le monde supporte un fort sentiment d’insécurité. Sous-entendu : débloquez des fonds ou je ne réponds de rien.

 

Mais puisque la ministre de la Culture leur dit qu’il n’y pas de blé… ils ferment le ban.

 

J’arrête là. Ras la casquette. Je m’apprête à cliquer sur stop quand le président Lafon donne la parole à une dernière oratrice.

 

Madame Paulette Matray, vénérable sénatrice socialiste de Saône-et-Loire, lit sa question :

 

Madame la ministre,

Entre deux fonctions éminentes au sein de la République, vous vous êtes inscrite au Barreau. Vous auriez pu y faire ce que ce métier a de plus noble : défendre. Vous avez préféré une activité de conseil, ce qui est votre droit.

Vous vous êtes dévouée à la cause… d’une entité juridique établie à l’étranger, à laquelle vous avez facturé plusieurs centaines de milliers d’euros, justifiés par des « conseils », que vous lui auriez semble-t-il délivrée des centaines d’heures durant, puisque vous faites état d’un tarif horaire de mille euros. Ce qui est encore votre droit.

Vous avez été mise en examen. Le Président Mitterrand et le Président Hollande avaient institué et réinstallé la règle voulant qu’un ministre mis en examen démissionne. Le Président Macron, lui, n’est pas clair sur la question. Vous en avez profité pour rester ministre.

Aujourd’hui, vous êtes déférée en correctionnelle. Vous allez être jugée. Jusqu’où comptez-vous vous maintenir au gouvernement ? Ma question n’est pas rhétorique. A force d’user de votre droit à tout prix, mais à un poste où la probité ne supporte aucun soupçon, vous heurtez la morale commune.

Notez bien que, respectant la présomption d’innocence, personne ici ne vous a mis sur la sellette. Je tenais juste à éviter un malentendu. En effet, à nous comporter comme si de rien n’était, nous vous offririons le soutien implicite du Sénat. Or il n’en est rien.

Madame la ministre, veuillez agréer l’expression, à la fois du respect dû à votre fonction, de notre compassion pour une femme attaquée à titre personnel, et de notre totale désapprobation envers tout ministre qui nuit à la République en s’accrochant à son mandat alors qu’une procédure pénale le vise.   

 

Quelle classe, tout de même, chez cette sén… Et je me réveille en sursaut, devant mon écran. Ben quoi alors ? Ce n’était qu’un rêve ? Ils n’ont pas vraiment mis les pendules à l’heure, les sénateurs ?

 

Je reviens quelques minutes en arrière. Je retrouve la vraie question de la sénatrice. Elle porte sur une proposition du groupe socialiste au Sénat, de rétablir la redevance sous la forme d’une « contribution modernisée, progressive et affectée »… Hors sol. Lunaire.

 

C’est ça les sénateurs socialistes. Des phrases ronflantes. Mais ni Hollande, ni Faure, ni Glucksmann n’imaginent une seconde réinstaller l’impôt le plus détesté des Français !

 

Le saviez-vous? La psychanalyse enseigne que, même si on n’en est ni responsable ni coupable, on a les proches qu’on mérite. Nous avons les pleutres parlementaires que nous méritons. Et eux, les parlementaires, ils ont les ministres super-honnêtes qu’ils méritent.

 

Et au bout du compte, la France se retrouve avec de plus en plus de ministres inquiétés par sa justice pénale.

 

Est-ce un hasard ?

 

On en reparlera…

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Crédits 

Photo titre :

Photo Laurent Vu

Graphisme Alice Cueye

Texte :

Oncle Vince pour le texte principal.

Les fans auront apprécié le clin d’œil aux éternels Inconnus.

Évaluation: 4.5 étoiles
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Commentaires

Don Tonino
il y a 4 jours

Paulette for president :)

COUTURIER DELPHINE
il y a un mois

Délicieuse lecture

Yoan Paris
il y a 2 mois

Chronique super bien résumé ! Et pourtant tout cela est bien réel ! Alors STOP à la censure de L’audio visuel etatique et Vive la liberté d expression !
J attends la suite avec impatience !!! À faire suivre !!!

Dev Dixit
il y a 2 mois

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